Des tremblements, des secousses, des spasmes, des mouvements brusques et j’en
passe… Tous ces mots sont des synonymes de la convulsion. Forcément, quand on
découvre devant nous la personne qui convulse, ça fait peur et nous sommes pris
par cette sensation de stress et nous pouvons vite nous sentir dépassé par cet
évènement.
En fait, la crise convulsive généralisée de son petit nom complet se
traduit par une perte de connaissance. Le corps ne répond plus, le cerveau est
perturbé et des tremblements généralisés très impressionnants et incontrôlés
surviennent de tout le corps. D’une personne à une autre, ces mouvements brusques et involontaires des
muscles surviennent par crises et ne se ressemblent pas.
"Les convulsions peuvent toucher tout le monde : du nourrisson à l'adulte en passant par l'enfant."
En effet, nous sommes tous différents et ne réagissons pas de la même façon
devant cet épisode de mal-être. Chez un nourrisson par exemple, il n’est pas
rare que la fièvre soit responsable de convulsions que l’on appelle
“hyperthermiques” (ou convulsions fébriles du nourrisson) qui durent en règle générale
moins de cinq minutes mais qui peuvent être successives.
On peut retrouver ces convulsions hyperthermiques également chez l’enfant
jusqu’à l’âge de 5 ans, mais dans plus de la moitié des cas observés, les
enfants touchés ont un peu moins de 2 ans.
Alors bien sûr, il existe d’autres causes pouvant conduire une personne à
convulser, comme un traumatisme crânien, l’absorption de poisons ou de toxiques
(champignons, plantes, fruits de mer, etc.), une hypoglycémie ou un manque
d’oxygène au niveau du cerveau (ce qui arrive particulièrement juste avant un
arrêt cardiaque).
Sans oublier les causes médicales comme certaines maladies qui entrainent
des lésions cérébrales (un accident vasculaire cérébral, une infection, etc.).
Et, bien évidement l’épilepsie, qui est une maladie contrôlée par un traitement
médical, encore faut-il bien entendu que la personne ait déjà fait une crise
d’épilepsie pour en avoir un. S’il s’agit d’un premier épisode épileptique, la
personne concernée n'est pas en mesure de savoir qu'elle est atteinte par cette maladie.
Il faut, en revanche, bien faire la différence entre des convulsions
généralisées dues aux causes citées précédemment où des gestes de secours sont
nécessaires et une crise d’angoisse (ou spasmophilie, tétanie) qui elle est directement liée à un état d’anxiété ou de stress intense
mais qui n’est pas dangereuse pour la personne.
Alors, je sais que si vous-même êtes concerné par ces crises d’angoisses,
vous allez
me dire que ces épisodes de stress intense peuvent être aussi impressionnants
que des convulsions. La présence d’une certaine hyperventilation (la personne
se met à respirer très rapidement et par saccades), des palpitations, des
fourmillements dans les mains, des crampes ou des sueurs peuvent s’installer.
Mais ces situations n’apparaissent qu’à partir d’un moment précis de mal-être
comme par exemple la sensation d’oppression dans une salle avec un grand nombre
de personnes, une contrariété soudaine, etc. Il n’existe aucun danger et la
mise au repos dans un endroit calme et serein est suffisante pour que
l’angoisse passe en quelques minutes.
Revenons à notre crise convulsive et voyons ensemble comment l’identifier.
Dans un premier temps, la personne perd l'équilibre puis chute.
Ses yeux sont révulsés (avec des tremblements au niveau des paupières), une hypersalivation apparaît (sous la forme de “mousse” au niveau des lèvres) et la personne perd connaissance brutalement.
S'ensuit une certaine raideur des membres et des convulsions généralisées. La mâchoire se contracte et il est extrêmement important de ne rien amener à la bouche, abandonnez l’idée de la cuillère, du crayon, ou pire : vos doigts ! Vous risqueriez de blesser la personne (jusqu’à lui casser les dents) ou de vous blesser avec la pression exercée par la mâchoire sur vos doigts (lésions qui peuvent être très importantes).
"Si vous le pouvez, accompagnez la personne au sol pour éviter tout traumatisme supplémentaire."
Ses yeux sont révulsés (avec des tremblements au niveau des paupières), une hypersalivation apparaît (sous la forme de “mousse” au niveau des lèvres) et la personne perd connaissance brutalement.
S'ensuit une certaine raideur des membres et des convulsions généralisées. La mâchoire se contracte et il est extrêmement important de ne rien amener à la bouche, abandonnez l’idée de la cuillère, du crayon, ou pire : vos doigts ! Vous risqueriez de blesser la personne (jusqu’à lui casser les dents) ou de vous blesser avec la pression exercée par la mâchoire sur vos doigts (lésions qui peuvent être très importantes).
En tant que secouriste, vous devez protéger la personne de son
environnement afin d’éviter toute blessure. Écartez tout ce qui est à la portée
de la personne en train de convulser. Si vous le pouvez, intercalez un vêtement
ou une couverture sous sa tête pour la protéger.
"La phase de convulsions dure en règle générale moins de cinq minutes. Vous devez attendre que la crise convulsive cesse pour agir directement sur la personne."
Après ces secousses involontaires généralisées du corps, la personne reste sans connaissance pendant quelques instants. Elle peut avoir également perdue ses urines ou présenter une respiration qui est bruyante.
C’est là que vous intervenez en appliquant les gestes d’urgence devant une
personne qui est inconsciente (elle respire mais ne réagit pas aux
sollicitations verbales et ne parle pas). A savoir : la libération des voies aériennes
et la mise en Position Latérale de Sécurité (PLS). Si vous avez oublié, pas de
panique, rendez-vous sur mon article concernant la perte de connaissance.
Chez un nourrisson ou un très jeune enfant présentant des convulsions suite
à une forte fièvre, une fois l’épisode de convulsions passé, déshabillez-le
afin de faire baisser sa température corporelle. S’il reste inconscient,
prenez-le dans vos bras en le mettant sur le côté, il s’agit également d’une
mise en PLS (voir l'illustration ci-dessous).
Il existe des cas où la personne ne respire plus suite à ces convulsions, il s'agit donc d'un arrêt cardiaque. Son cœur ne fonctionne plus ou fonctionne d'une façon anarchique ne permettant plus d'oxygéner le cerveau et les organes. Il faut, dans cette situation précise, effectuer les gestes qui s'imposent devant une personne en arrêt cardio-respiratoire (pour un rappel sur les bons gestes, rendez-vous sur mon article concernant l'arrêt cardiaque).
Retournons désormais avec notre personne qui, elle, reprend connaissance progressivement. Lorsque les convulsions sont passées, celle-ci peut se comporter de façon inhabituelle ou étrange. Il se peut également qu’elle n’ait aucun souvenir de ce qui vient de se produire, il s’agit d’une amnésie des circonstances.
Retournons désormais avec notre personne qui, elle, reprend connaissance progressivement. Lorsque les convulsions sont passées, celle-ci peut se comporter de façon inhabituelle ou étrange. Il se peut également qu’elle n’ait aucun souvenir de ce qui vient de se produire, il s’agit d’une amnésie des circonstances.
"Surtout, lors de cette phase, ne pas relever la personne, la laisser au sol, assise si elle le souhaite. Il existe des cas où, une ou plusieurs crises convulsives s’enchaînent en quelques minutes et même après que la personne ait repris ses esprits."
Vous devez, dans toutes ces situations, appeler les secours par le 15, 18 ou 112 (pour plus d’informations sur les numéros d’urgence, rendez-vous sur mon article concernant l’alerte des secours).
"Ces derniers vous donneront des conseils à appliquer et, en fonction de la situation, des secours pourront être envoyés pour prendre en charge la personne."
Ne soyez pas étonné, s’il s’agit d’une personne épileptique connue, c’est à
dire, qui possède déjà un traitement médical pour l’épilepsie, celle-ci ne va
pas systématiquement être amenée vers un centre hospitalier mais pourra être
dirigée vers son médecin traitant.
Alors oui, une personne prise de convulsions, ça reste impressionnant... Mais vous pouvez agir avec ces quelques bons conseils !
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