Ahhh, cette sensation pénible, ce mal-être, quand on est faible sans savoir ce qui se passe mais ce qui est sûr, c’est qu’on est mal. Attention cependant à ne pas confondre un malaise chez une personne consciente et un malaise chez une personne inconsciente (pour un petit rappel, rendez-vous sur mon article concernant la perte de connaissance). Nous allons parler ici d’un malaise chez une personne consciente, qui ne se sent pas bien, ayant des troubles inhabituels. Ces derniers peuvent survenir brutalement ou progressivement, peuvent durer quelques minutes ou être durable dans le temps et peuvent parfois se répéter.
Il existe des causes diverses et variées menant à un malaise, on retrouve bien évidemment les maladies, les allergies (alimentaires, aux graminées, liées aux animaux, etc.), les intoxications, bref, une liste bien remplie.
"Même si parfois, les signes et symptômes exprimés paraissent bénins, ils peuvent révéler une situation pouvant mener à une détresse vitale."
De même, certains signes peuvent alerter pour une prise en charge urgente dans un service hospitalier, comme par exemple les signes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’infarctus (ou crise cardiaque c’est la même chose). En votre position de sauveteur, vous avez la charge de mettre la personne dans une position de repos. Ensuite, votre but est de récolter un maximum de renseignements sur ses antécédents et surtout ses plaintes exprimées dans le moment du malaise (présence d’une douleur, d’un pincement, d'une rougeur). Demandez-lui son âge, quantifiez la durée du malaise, ses éventuels traitements médicaux en cours et maladies connues.
La finalité est de faire le 15 (SAMU) pour avoir un médecin régulateur qui vous conseillera sur
la bonne conduite à tenir par la suite. Ne soyez pas non plus étonné que le
médecin veuille parler directement avec la personne concernée, il est plus aisé
pour lui d’obtenir les bonnes informations en direct. Même s’il discute avec la
personne, votre rôle n’est pas terminé. En effet, il va falloir aider cette
personne prise de malaise à appliquer les conseils apportés.
Voyons ensemble les positions
d’attente à effectuer en fonction de la plainte principale exprimée :
- la personne se plaint d’une vive douleur abdominale. La position qui va permettre, non pas de guérir son mal, mais de la soulager est d’allonger la personne dans un endroit confortable (ou à défaut le sol) et de fléchir ses genoux, les pieds restant au sol. Ainsi, la ceinture abdominale se trouve relâchée, les muscles de cet endroit sont beaucoup moins sollicités aidant à décrisper la personne.
- une personne se plaint d’une difficulté pour respirer et semble essoufflée quand elle parle. La position qui va aider le passage de l’air tout en étant le dos appuyé sur une surface rigide est assise ou demi-assise (si elle ne supporte pas la position assise). Surtout ne pas l’allonger, la détresse respiratoire pourrait davantage se dégrader. Sur le dos, l’effort pour respirer et se calmer va devoir être plus conséquent.
- Pour tous les autres malaises, avec ou non sensation de froid, sueurs, pâleur, etc., mettre la personne dans la position où elle se sent le mieux en attendant un avis médical. Vous pouvez desserrer ses vêtements, la protéger contre le froid ou le chaud et surtout, la rassurer continuellement.
Si la personne veut s’allonger dans un lit ou un canapé,
aidez-là, ne refusez sa demande que si vous voyez qu’elle n’est pas capable d’y
aller, même avec de l’aide. Dans ce cas-là, le sol sera aussi un bon endroit
pour se mettre au repos. Pour un malaise chez une personne consciente et sans aucun traumatisme, vous allez pouvoir donner du sucre en morceaux, à la
demande de la personne uniquement. Aidez-la également à prendre son traitement si nécessaire.
Si vous avez raccroché avec le SAMU et que de nouvelles informations vous parviennent et sont
susceptibles d’être intéressantes pour le médecin, ou que l’état de la personne
semble s’aggraver, n’hésitez pas à recontacter le 15 qui vous répondra et renouvellera de nouveaux conseils.
Passons
maintenant à deux pathologies qui imposent une prise en charge urgente : l’accident cardiaque (autrement appelé crise cardiaque ou encore infarctus) et l’accident vasculaire cérébral (AVC).
Commençons si vous le voulez
bien avec l’infarctus (ou crise
cardiaque ou accident cardiaque, je crois que maintenant vous avec compris).
Chaque année en France, environ 120 000
personnes sont touchées par cette pathologie, hommes et femmes confondus.
Il s’agit, pour la majorité des cas, d’une artère coronaire (autour du cœur)
qui vient se boucher, ne permettant pas au sang de circuler librement et
privant le cœur de sang riche en oxygène. Ce dernier se met donc à souffrir de
ce manque et une vive douleur apparaît oppressant la personne, comprimant sa
poitrine. Ce défaut d’apport d’oxygène fait que les cellules cardiaques meurent
les unes après les autres, s’ensuivent des lésions irréversibles. C’est
pourquoi, l’urgence est de mise afin de venir libérer ces artères et rétablir
la bonne circulation du sang autour du cœur.
Ce qui est caractéristique de l’infarctus :
- douleur survenant subitement au repos
et non au cours d’un effort,
-
cette douleur résiste aux médicaments
destinés à dilater les artères,
-
elle est insupportable et peut durer des
heures.
Il existe deux
types d’obstructions des artères :
- obstruction partielle : le sang circule dans
l’artère mais difficilement,
- obstruction totale : l’artère se retrouve
complètement obstruée et le sang stagne formant un caillot.
D’autres symptômes sont perceptibles mais peuvent
également faire penser à d’autres maladies. On retrouve notamment :
-
une vive douleur dans la poitrine,
-
une douleur intense localisée au niveau de l’abdomen,
-
une certaine angoisse,
-
des troubles digestifs,
-
des sueurs,
-
une extrême faiblesse.
"Devant ce type de malaise, mettre au repos rapidement la personne (au mieux, la faire allonger) et ne pas attendre avant d’avertir les secours. Puisque cette crise cardiaque peut, à court terme amener vers un arrêt cardiaque, le temps gagné va permettre une chance de survie en plus !"
Parlons maintenant de l’accident vasculaire cérébral (ou AVC, c’est plus rapide). On
dénombre en France, chaque année, plus de 130 000
personnes touchées par cette pathologie. Il existe deux types d’AVC qui
sont :
- AVC ischémique :
dans ce cas-là, une artère située dans le cerveau vient à se boucher privant
ainsi une partie de ce dernier d’oxygène contenu dans le sang,
- AVC hémorragique :
un vaisseau se rompt, diffusant le sang et comprimant le cerveau.
Alors comment reconnaitre les signes d’un AVC ? Bien
entendu, vous ne pouvez pas savoir en regardant la personne s’il s’agit d’un
accident vasculaire cérébral ischémique
ou hémorragique. Les signes et
symptômes pour l’AVC en règle générale sont les suivants :
-
une difficulté d’élocution ou de compréhension,
- un
mal de tête très sévère et inhabituel,
-
une perte d’équilibre soudaine et une sensation d’instabilité,
-
une extrême faiblesse ou une paralysie d’un membre ou d’un côté du corps,
déformation du visage,
-
une diminution de la vue d’un œil ou des deux yeux.
"Devant ces différents symptômes, il convient d’agir vite en mettant la personne tout de suite dans une position de repos total (au mieux l'allonger). Si la personne ne se sent pas bien, l’asseoir mais ne jamais la laisser debout. Les secours d’urgence doivent être alertés dans le même temps pour une prise en charge rapide dans un service adapté."
Quoi qu’il en soit, devant tout type de malaise, il vous
incombe en tant que sauveteur, de surveiller
la personne en continu et ne jamais
la laisser toute seule. Vous êtes, sur place, les yeux des secours
concernant l’évolution de l’état de la personne faisant le malaise.
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